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Vivre aux Pays Bas
6 octobre 2013

Dimanche 6 octobre

Coucou tout le monde!

Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit d'article mais j'ai été 1) assez occupée 2) assez préoccupée (ahah).

Jeudi je n'ai rien fait de spécial, la fac était fermée donc je suis restée à la maison, par contre je suis allée m'acheter un vélo! C est un tweedehand, occasion mais de très bonne qualité, mieux que les premiers prix neufs. En plus le vendeur m'a fait un prix (150euros au lieux de 200 avec un bon cadenas offert!)

Le soir, j'ai retrouvé ma coloc au centrum pour aller manger un worstbroodje chez Hema et aller au ciné. Nous sommes allées voir un film néerlandais qui s'appelle Chez Nous. C'était entièrement en néerlandais, sans sous titres mais j'ai réussi à suivre. Le film était sympa. Ici au ciné les gens peuvent se ramener avec leur pack de bières et leurs saucisses ambiance camping.

 

Vendredi je suis restée à la maison et j'ai travaillé. Puis je suis allée faire une petite promenade en vélo et ma coloc est rentrée. Nous avions invité une amie à elle à dîner et nous avons même pu prendre l'apéro dehors dans le jardin!

Ensuite, vers 22H, ma coloc et moi sommes allées en voiture en ville pour le Oktoberfest, la fête de la bière, pour faire court, qui vient d'Allemagne. C'était super bondé, ca sentait la saucisse de partout, il y avait plein de gens déguisés et tout le monde avait sa pinte de bière. Ma coloc a retrouvé ses collègues et je me suis d'un coup sentie très fatiguée et je n'avais aucune envie de faire encore l'effort d'aller vers les autres , de me présenter, de parler néerlandais ou même anglais. On est allés danser sur les tables sur des musiques folklo en buvant de la bière mais il faisait très chaud alors je suis sortie prendre l'air et là d'un coup j'ai ressenti un grand malaise, des piquotements dans tout le corps, comme si j'allais m'évanouir. Ca criait néerlandais partout c'était étouffant. Je suis allée chercher ma coloc à l'intérieur pour sortir.

Une fois rentrée j'ai pleuré et je crois que c'était un peu le débordement. Je réalise que ce n'est pas si facile de partir et de reconstruire ailleurs, y a plein de nouvelles questions, de problèmes et surtout d'énergie à fournir.

Tous les jours je vais au bureau pour bosser, ce qui est très nouveau pour moi, ensuite j'essaye de faire des activités pour rencontrer des gens, j'écris des mails, des messages sur des pages d'expats ou d'échanges linguistiques, j'essaye de parler néerlandais un maximum quitte à mettre un ou deux mots d'anglais... tout cela demande une énergie incroyable. Et là je me suis sentie découragée et fatiguée parce que j'entendre les experiences d'expats autour de moi qui ne sont pas concluantes: les néerlandais sont fermés, froids, les femmes arrogantes, les hommes ne regardent pas les femmes... Et j'avoue avoir remarqué cela pendant le Oktoberfest: ma coloc est montée sur une table pour faire comme à Munich et danser et proposait à trois mecs assis autour de la table de se joindre à nous et là ils lui ont lancé un regard tellement hautain...ils auraient pu refuser simplement et là ils étaient hautains, ne la regardaient même pas... Bref. Voilà je me dis que autant j'aime la nature, la ville, les bars, la plage, la maison, autant je ne sais pas vraiment si j'arriverai à m'intégrer, la barrière linguistique est malgré tout présente et surtout culturelle.

Du coup j'ai réalisé aussi que je me mettais beaucoup de pression, notament du fait que j'ai obtenu ce prix d'amsterdam: il FAUT que je reussisse à m'intégrer, il FAUT que je reste ici, il FAUT que je fasse mon doctorat et que je réussisse...et surtout JAMAIS je ne retournerai près de ma famille et de ceux que j'aime, c'est fini, je n'aurai plus cette proximité. Mega pression car je me situe direct en mode expat et du coup je ne suis pas dans une expérience d'erasmus d'un an, je me dis que c'est là maintenant ma nouvelle vie, que cela me plaise ou non.

J'essaye donc maintenant de relativiser et surtout de m'autoriser à penser à d'autres plans, pour si dans un an je ne me plais pas ici ou si le doctorat ne me plait pas tant que ca. Je me dis qu'un plan B serait d'aller en Belgique par exemple, ce qui me rapproche de la France et me permet aussi d'être en contact avec des francophones. Je verrai mais je pense qu'il est important pour moi d'imaginer d'autres options. Car après des années à répéter à tout le monde que je ne voulais pas vivre en France plus tard et que je voulais quitter Paris, je suis dans la réalité des choses et un peu perdue.

Evidemment il est tôt pour dire si je réussirai ou non à m'adapter ici mais je me donne un an pour voir où  j'en suis car après tout je dois aussi faire l'expérience pour ne pas avoir de regrets après. Mais en attendant je ressens un gros manque, affectif, amical et familial. Mes amies me manquent et le burlesque aussi.

L'idéal ce serait que mes amis, activités et famille soient plus près, à une heure par exemple. Mais ce n'est pas possible et on ne peut tout avoir. Alors entre la nature et mes relations je suis dans un gros dilemne.



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